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Présentation CRC-SEP-BFC

Brèves post ECTRIMS 2018

Diminution de l’incidence de la LEMP sous tysabri® depuis 2013 et l’utilisation de l’index value

Vukusic et al, poster P1746

L’étude de l’incidence de la LEMP sous tysabri® entre 2007 et 2016 à partir des données de l’OFSEP (observatoire français de la SEP) révèle une diminution de 23,6% par an après 2013 grâce à l’utilisation  de la sérologie JC virus et de l’index value.

Traitement des premières poussées de NMOSD (Neuromyelite Optique Spectrum Disorder)

Une étude française rétrospective étudie la réponse thérapeutique à 6 mois du traitement d’une poussée de NMOSD. Cent quatre-vingt-sept patients avec NMOSD naïfs de traitement de fond ont présenté 214 poussées traitées dans le mois suivant les premiers symptômes par solumédrol pour 228, échanges plasmatiques pour 74, immunoglobulines intraveineuses pour 6 et par d’autres traitements pour 2. Les patients MOG avaient un meilleur pronostic que ceux AqP4 positifs. Le fait de différer le recours aux échanges plasmatiques était de mauvais pronostic. Chaque jour sans échange plasmatique augmentait le score EDSS de 0,028 point.

Le signe de la veine centrale en séquence SWI sur l’IRM cérébrale

Sinnecker T et al, abstract 138

Le groupe d’imagerie européen MAGNIMS a revu les séquences FLAIR et SWI des IRM de 648 patients avec CIS (117), SEP(236), NMOSD (32), lupus (25), migraine (34), diabète (162). La présence d’hypersignaux avec signe de la veine centrale était plus importante chez les SEP (50%) par rapport aux autres pathologies (30%). En termes de sensibilité, elle était de 76% pour le diagnostic de SEP dès deux hypersignaux avec signe de la veine centrale avec une spécificité de 79%

Greffe de cellules souches hématopoïétiques en traitement de première ligne ?

Das et al, abstract 230

Vingt patients SEP recrutés dans cinq pays différents de façon rétrospective avaient bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) en première intention. Leur EDSS médian était de 6.5. La médiane de survie était de 30 mois (6-118). Sur cette période aucune poussée n’était rapportée, et l’EDSS médian était passée de 6.5 à 2.0. A six mois, aucune nouvelle lésion en IRM n’était rapportée, pas plus que sur les IRM faites au cours du suivi.

Privilégiez le gadolinium macrocyclique pour les IRM injectées de vos patients

Grahl et al, Abstract 25

S’il est reconnu que le gadolinium linéaire s’accumule dans les noyaux gris centraux en histologie et sur les IRM, les données pour le gadolinium macrocycliques sont rares. L’équipe de Munich a revu les séquences T1 de 881 SEP ayant bénéficié de 5,4 injections de gadolinium en moyenne. Elles montraient qu’il n’y avait pas de changement de signal T1 après injection de gadolinium macrocyclique par rapport aux sujets contrôles alors que le signal T1 augmentait de façon significative après injection de gadolinium linéaire au niveau des noyaux dentelés du cervelet et du globus pallidum par rapport aux sujets contrôles

Gilenya® versus tysabri® après échec du traitement de première ligne

Spelman, scientific session 1

L’équipe MS base a repris les données de 1000 SEP sous gilenya® ou  tysabri® suivi pendant cinq ans après échec d’un traitement de première ligne. Ils montraient une diminution significative du taux annualisé de poussées chez ceux sous  tysabri® (0,189) versus ceux sous gilenya® (0,285) (p<0,001). Le délai avant une première poussée était significativement diminué (HR=0,69 ; p<0,001). Il n’y avait pas de différence sur la progression du handicap ni sur son amélioration à 24 semaines.

Risque infectieux et traitement de seconde ligne (tysabri®, gilenya®, rituximab®)

Luna G et al Poster P925

Le risque infectieux sous ces trois traitements a été comparé à celui sous traitement injectable de première ligne au sein d’une cohorte suédoise de SEP. Le risque d’infection grave sous ces trois traitements n’était pas augmenté de façon significative. Sous  tysabri® et gilenya® il y avait une augmentation du risque d’infection herpétique. Aucune augmentation du risque d’infection respiratoire ou urinaire n’était mise en évidence.

Risque de cancer sous traitement de seconde ligne : tysabri®, gilenya®, rituximab®

Alping, Scientific session 3

Les suédois ont évalué dans leur registre le risque de cancer sous  tysabri®, gilenya® et rituximab® entre 2011 et 2016. Ils ont repris les données de 1593 SEP sous gilenya®, 1831 SEP sous  tysabri® et 3236 SEP sous rituximab®. Le taux moyen d’incidence de cancer est de 24(13,4-39,6) sous rituximab®, 23 (12,6-38,7) sous  tysabri®, 46,3 (29,3-69,4) sous gilenya® et de 29,6 (26,1-33,5) dans la population générale. L’augmentation du risque sous gilenya® s’expliquait par le sur risque de cancer cutané. Les taux d’incidence du cancer du sein étaient de 2,3 (0,06-12,9) sous rituximab®, 2,2 (0,06-12,2) sous  tysabri®, 2,9 (0,07-16,3) sous gilenya® et 12,7 (9,5-15,1) dans la population générale. Tous cancers confondus, le risque n’était pas augmenté sous  tysabri® et gilenya® comparativement au rituximab®.